Qui sommes nous ?
Copie Gauche est une maison d’édition alternative éditant des livres sous licence libre, via la mise en place de campagnes de financement participatif. Notre ambition est de permettre à des auteur·ice·s de publier le résultat de leur travail, d’en vivre, tout en mettant à leur disposition les savoirs et techniques spécifiques liés au travail éditorial.
Le constat : aujourd’hui, le droit d’auteur protège en réalité plus les ayants droit que les auteur·ice·s. La précarisation économique et sociale croissante des auteur·ice·s professionnel·le·s confirmée par le rapport Racine, la concentration éditoriale générée par le rachat ou la fusion de grands groupes éditoriaux, le manque de rentabilité économique des librairies indépendantes… La filière du livre est à bout de souffle. Dans ces conditions, une stratégie de décarbonation de l’économie est d’autant plus compliquée à mettre en place.
Notre solution : aujourd’hui, le mécénat participatif a été largement popularisé. Il est temps de l’appliquer à l’édition traditionnelle. Par le biais de campagne de financement participatif, Copie Gauche édite des livres papiers et numériques et rémunère ses auteur·rice·s à 20 % du prix de vente final, c’est à dire plus du double de la moyenne nationale. Par la signature d’un vrai contrat d’édition entre la maison d’édition et l’auteur·rice, l’auteur·rice bénéficie des avantages prévus par le code de la propriété intellectuelle en échange de la cession de ses droits. Par la cession non exclusive de ses droits patrimoniaux, l’auteur·ice bénéficie aussi de la possibilité de rééditer son travail dans une autre maison d’édition s’il s’avère que ça se passe mal chez nous.
Licence libre ? Kezako ? Porkezako ?
Une licence libre est un type de licence s’appliquant à une œuvre de l’esprit par laquelle l’auteur·rice cède tout ou partie des droits conférés par le droit d’auteur, en laissant 4 droits considérés comme fondamentaux aux utilisateur·rice·s : l’usage de l’oeuvre, son étude, sa modification ou son incorporation en une œuvre dérivée ainsi que sa redistribution, y compris commercialement. Par exemple, la phrase précédente a été récupérée sur Wikipedia, où elle est publiée sous licence CC-BY-SA. Ce type de licence nous permet de réutiliser le texte à condition d’en mentionner la provenance (Attribution : BY), de mentionner un endroit où on peut consulter la licence (Creative Commons) et que l’oeuvre dérivée soit distribuée dans les mêmes conditions (Partage dans les mêmes conditions : SA). En aucun cas la licence libre ne vient supprimer le droit d’auteur, elle le complète simplement : l’utilisation d’une licence libre se faisant grâce à un contrat de cession de droits non exclusive, l’auteur·rice garde la possibilité de céder ses droits patrimoniaux à une autre personne physique ou morale.
Chez Copie Gauche, nous croyons fermement qu’il va falloir transformer radicalement l’économie du livre pour s’adapter aux enjeux du dérèglement climatique et de la décarbonation. Disons le clairement : nous n’avons pas LA solution. Mais nous pensons que la démocratisation des licences libres fait partie des solutions.
La charte
Chaque auteur·ice décidé·e à travailler avec nous s’engage à respecter la philosophie de l’association :
1 – Pas d’appel à la violence contre les êtres sentients : sexisme, racisme, antisémitisme, homophobie, transphobie, etc… Plus généralement toute forme d’essentialisme est à éviter.
2 – Tout le monde est traité à la même enseigne, petits tirages comme gros tirages. Nous serons d’accord que si la qualité d’une oeuvre se débat, elle ne tient pas au nombre d’exemplaires vendus.
3 – Un comité de lecture est organisé pour valider chaque projet.
4 – La maison d’édition Copie Gauche s’engage à se rassembler tous les ans afin de requestionner son modèle économique, identifier ce qui va ou ce qui ne va pas, et se réserve le droit d’adapter son organisation en fonction de l’évolution des choses.
5 – Les auteur·ice·s s’engagent à participer au moins à un atelier de formation à la chaîne du livre. Cet atelier sera organisé annuellement et visera à accumuler et partager les expériences collectives afin de pouvoir exercer son métier dans de meilleures conditions.
6 – 10% des bénéfices de la maison d’édition seront consacrés à la création littéraire. Bourse, contrat de commande ou à-valoir, un budget spécifique sera réservé à reconnaître le travail de création artistique.
Greenwashing
C’est beau de se dire écolo, mais il faut aussi dire comment. Notre maison d’édition se positionne en faveur du plan de transition énergétique français du Shift Project. Cependant, à l’heure où il apparaît nécessaire de reconnaître la qualification liée aux métiers créatifs, si nous reconnaissons une qualification derrière le métier d’éditeur·ice, nous ne reconnaissons pas le statut d’ayant droit comme un métier. C’est pourquoi nous relayons aussi les positions et demandes de la Ligue des auteurs professionnels.